Ce n’est pas inhabituel d’entendre parlé d’un athlète qui tombe malade à deux semaines de sa plus importante compétition de l’année. En thérapie nous voyons souvent un sportif ressentir une ancienne douleur lors de périodes d’entraînement plus intense, sans avoir eu de nouveau traumatisme. Pourquoi? Tout cela est relié à notre capacité de tolérance du stress.
Lors des prochains articles nous allons explorer le concept de la qualification du stress et comment vous pouvez mieux gérer vos stress afin d’optimiser les résultats de vos entraînements.
Quand les stress cumulatifs dépassent notre seuil de tolérance, nous en ressentirons les effets là ou nous avons une faille préexistante, même si le stress n’y est pas localisé.
Afin d’élaborer, nous allons qualifier les stress en cinq grandes catégories: le stress physique, mental, immunitaire, environnemental et lymbique.
Le stress physique
Cette catégorie inclut les stress reliés à l’entraînement, le travail physique, les deficits de sommeil et le décalage horaire. La majorité de ces stress sont modifiables et contrôlables par l’athlète et prévisibles par l’entraîneur.
Le stress mental
Le stress d’apprentissage, le stress qui provient d’une période d’examens, ou bien de la planification d’un grand projet — ce sont tous des stress d’ordre mental. Quand nous choisissons de faire face à de tels stress, nous mobilisons une partie de nos réserves limitées.
Le stress immunitaire
Nous faisons face au stress immunitaire quand nous combattons une maladie, mais aussi si notre vie quotidienne nous mets en contact avec le publique, particulièrement les enfants et les malades. Une garde-malade ou un médecin ne peux pas se permettre le même taux de stress physique qu’un athlète à temps plein car ils se doivent de garder une réserve d’énergie pour faire face aux stress immunitaires de leur travail.
Le stress environnemental
Les entraînements sous la chaleur ou le froid intense grugent nos réserves plus que les mêmes entraînements dans un environnement plus tempéré. Si nous sommes exposés à des solvents volatiles ou des produits chimiques régulièrement dans le cours de notre travail, ceci peut aussi être considéré comme un stress environmental et doit être compensé lors de la planification de l’entraînement.
Le stress lymbique
Ce stress est le seul des stress qui est presque complètement auto-infligé. C’est le stress émotionnel que nous créons lors de nos relations interpersonnelles et avec nous-mêmes. Les idées qui nous tourmentent, les inquiétudes et les anxiétés font partie de cette catégorie.
Les stress sont interreliés
Bien que nous pouvons catégoriser les stress dans nos cinq types, notre corps utilise grossièrement les mêmes réserves limitées pour faire face à ces stress. Nous pouvons imaginer le système de gestion du stress comme un réseau de réservoirs interreliés. Le liquide qui rempli les réservoirs est le stress que nous subissons présentement et l’espace restant avant que le réservoir déborde peut être conçu comme notre capacité de tolérance au stress supplémentaire.
Si vous ajoutez du stress dans le réservoir lymbique, le niveau de tous les réservoirs monte, réduisant la capacité de tolérance de stress physique (entraînement) supplémentaire. Par exemple, nous voyons de tel effets lors de camps d’entraînement ou, suite à un niveau élevé de stress physique, les athlètes sont moins tolérants aux stress émotionnels et se retrouvent parfois à réagir de façon inapproprié à des situations anodines.
Si vous vous préparez pour une compétition ou si vous voulez augmenter le volume de votre entraînement, il vous faut gérer non seulement le stress physique relié à l’entraînement, mais aussi les autres catégories de stress afin de ne pas dépasser vos limites globales de tolérance au stress.